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L'univers d'Alexis (extrait)

 Chapitre 2

 

 

À l’aube de ce dimanche de mai, Marielle Bêchard de son nom de jeune fille, épouse légitime de Marcel Tanguay depuis l’année précédente, donnait naissance à son premier fils. Dans les neuf prochaines années de ce mariage qui dans les faits, dura plus de cinquante ans, trois autres enfants naîtront. Mais pour l’instant, l’attention se centrait sur ce premier-né que l’on prénomma Alexis en l’honneur de son grand-père paternel. À peine né que déjà des parents attentionnés et pleins de bonnes intentions s’affairaient à construire autour du nouveau-né une bulle qui malheureusement, sans que personne ne puisse le prévoir, l’étoufferait peu à  peu en l’amenant à se conformer au lieu de se développer. L’amour et les soins dont on l’entourait créaient des attentes auxquelles au fil du temps, il s’efforcerait de répondre même s’il ne comprenait pas toujours ce qu’on attendait de lui. Il apprenait peu à peu à obéir sans poser de questions afin de ne pas prendre le risque de déplaire ou de décevoir ceux qui disaient l’aimer. Évitant ainsi de se confronter aux peurs, à l’anxiété qui déjà commençait à s’intégrer de manière insidieuse, à la toile de fond de son quotidien. Dès son plus jeune âge, Alexis se montrait aux dires de ses parents, un enfant difficile. Il réagissait mal aux directives parentales et se montrait indifférent, hostile dans certaines occasions à toute forme d’encadrement surtout lorsque celui-ci était proposé par le père. La mère ainsi que la grand-mère maternelle se montraient afin de faire contrepoids à la froidure du père envers son fils, trop protectrice à l’opinion de ce dernier qui leur reprochait par leur mollesse à l’égard de son fils de vouloir faire de ce dernier, une poule mouillée. Devenir à condition que cela réponde aux attentes familiales. Voilà ce à quoi Alexis se voyait confronté. Malheureusement, le plus tragique dans tout cela : personne ne soupçonnait la tragédie qui se jouait en ce moment et à laquelle à leur insu, tous participaient.

 

Une grande pièce pleine d’enfants en apparence calmes et attentifs. Tous assis en rangées bien alignées, devant un adulte qui gesticulait tout en griffonnant sur un grand tableau noir, des formes et des caractères mystérieux. Dans cet endroit clos envahi par tant de corps qui tant bien que mal s’efforçaient à l’immobilité et à la concentration, Alexis se sentait étranger, différent des autres enfants, sans qu’il puisse cependant, expliquer pourquoi!... Il se tenait à l’écart et chaque fois qu’un regard se posait sur lui, il se figeait à croire qu’un seul regard tel un rayon destructeur, l’anéantirait. Bientôt, plusieurs se montrèrent indifférents à sa présence. Pour d’autres par contre, il incarnait le souffre-douleur idéal. Ces intimidateurs ayant trouvé leur victime, ils n’allaient surtout pas laisser passer une telle occasion de lui prouver que dans ce monde, s’il voulait survivre, il lui fallait apprendre à se défendre : à vaincre sa propre faiblesse afin de devenir indifférent du moins en apparence, aux perceptions des autres.

 

Alexis gisait sur le sol. Il entendait encore les cris de la meute qui retentissait encore à ses oreilles même si, aussi subitement qu’elle apparaissait, elle disparaissait leur forfait accompli. Tel le félin qui dans l’ombre guette sa proie : elle fonçait sur lui; des bras l’attrapaient, l’immobilisaient et le rituel pouvait alors commencer. Insultes, injures, pieds et poings lui donnaient le châtiment que la majorité réserve à ceux qu’elle choisit d’exclure et de traiter en paria. Une fois leur rage consommée, au signal à ce moment donné par leur chef, le jeu cessait et Alexis retrouvait sa solitude!... Ce manège durait depuis un certain temps et faute de savoir comment l’éviter, il acceptait d’y jouer son rôle même si pour cela, il se méprisait un peu plus chaque jour. Jusqu’à maintenant, il se résignait donc à l’humiliation. L’heure de la vengeance allait bientôt sonner et sans qu’il le sache encore, son père lui en fournirait l’occasion lors d’un de ses sermons.

 

Après l’orage, il rentra à la maison, le visage tuméfié, le corps endolori et des vêtements déchirés. En le voyant, sa mère paniquée hurlait encore à l’arrivée de son père. Habituellement bien que ce dernier assume sa responsabilité de pourvoyeur, il se montrait distant, particulièrement avec son fils aîné. Car, à l’opinion de ce dernier, les relations et l’affectivité relevaient plus du rôle de la mère. La plupart du temps, leur relation se limitait à un bref bonjour lorsqu’ils se croisaient ou un long sermon lorsque celui-ci essayait de jouer son rôle de père exhorté en cela par sa femme et alors, à s’impliquer un peu plus sur le plan affectif auprès de son fils. Pour Alexis, les conversations père-fils ressemblaient plus à un long monologue. Il avait toujours l’impression que lorsque son père parlait, tous devaient se taire : la vérité et l’expérience parlaient. Comme dans ces moments-là il ne pouvait jamais s’exprimer sous peine de se faire traiter d’insolent ou pire encore d’ignorant, il redoutait les tête-à-tête avec son géniteur. Ce soir-là pourtant, il savait qu’il ne pourrait y échapper. Il devait donc s’y résoudre. Alors lorsqu’il entendit son nom, il se dirigea immédiatement vers le sanctuaire paternel. Il frappa à la porte et attendit qu’on lui dise d’entrer.

 

La pièce décrivait bien l’homme qui l’habitait. Austère et froide avec ses boiseries en bois sombre, il y régnait une atmosphère qu’Alexis ne pouvait pas décrire qui le rendait toujours mal à l’aise chaque fois qu’il y pénétrait. Comme à son habitude, son père debout près de la fenêtre ne semblait pas remarquer sa présence et pour l’instant, il lui tournait le dos. Sans même jeter un regard à son fils comme s’il refusait cette présence qui venait bousculer ses habitudes. Puis après un long silence, il se décida enfin à parler, mais plus comme s’il s’adressait à lui-même qu’à un interlocuteur présent dans le même lieu que lui.

 

— Ta mère tenait à ce que je te parle. Mais quoi te dire sinon qu’il te faut apprendre à te défendre et à ne pas laisser personne prendre la place qui te revient de droit. Tu ne dois jamais te laisser intimider par ceux qui veulent se mettre en travers de ta route. En faisant cela, tu leur démontres ta peur et ta faiblesse. Pas étonnant que dans ces circonstances, les autres cherchent à abuser de toi!...

 

Pour la première fois depuis le début de ce monologue, Marcel Tanguay interrompit son discours et se retourna vers son fils. Cet homme, sans qu’Alexis accepte de l’admettre, l’intimidait. Il voulait le rendre fier de lui, répondre à ses demandes. Pourtant jusqu’à maintenant, tous ses efforts afin de le satisfaire se résumaient au mot échec. Devant lui comme devant ses agresseurs, la rage, la colère l’envahissait et il ne savait pas comment la faire sortir de lui puisque personne ne voulait l’écouter. Levant les yeux, il regarda son père cherchant dans ses yeux un peu de compréhension. Comme toujours, il n’y trouvait rien d’autre que le reproche, la déception. Il baissa de nouveau la tête et, tel le coupable mené au banc des accusés, il attendit, résigné, sa sentence...

 

— Regarde-toi donc! reprit son père d’un ton méprisant. Pas étonnant qu’avec ton air de chien battu, tu te fasses traiter de cette manière. Crois-tu qu’avec cette attitude de perdant, tu vas réussir à te faire respecter? Les gens n’aiment pas les mauviettes. Alors, tu dois apprendre à devenir un homme qui sait se faire respecter et obtenir ce qu’il veut. Pas une lopette qui tremble aussitôt que quelqu’un le regarde de travers. Tu n’arriveras à rien de cette manière, sinon à devenir aux yeux des autres, une risée et un raté... Crois-en mon expérience, je sais de quoi je parle. Tu n’obtiens rien dans la vie sans te battre. Rentre-toi ça dans la tête, le succès appartient aux forts et les faibles se font toujours élimer. C’est comme ça que le monde fonctionne que tu le veuilles ou non. À toi maintenant de retenir la leçon et de choisir le camp dans lequel tu veux évoluer. Je ne peux pas le choisir pour toi. Cette décision appartient à toi seul. Prends la bonne, c’est le seul conseil que je peux te donner.

 

Puis il ajouta tout en se rapprochant du garçon :

 

— Aujourd’hui, je peux te paraître dur, insensible, mais crois-moi, c’est pour ton bien que j’agis comme ça. Un jour lorsque tu seras en mesure de comprendre, tu sauras me remercier d’avoir agi de la sorte avec toi.

 

Cette nuit-là, Alexis n’arrivait pas à trouver le sommeil. Dans sa tête se bousculaient toutes sortes d’idées. La discussion avec son père ne cessait de l’obséder revenant le hanter, chaque fois qu’il tentait de penser à autre chose. Sois un homme!... Sois un homme!... répétait inlassablement la petite voix. Malgré tous ses efforts pour la faire taire, elle s’obstinait à ne pas lui obéir et n’en faisait qu’à son gré. Cela devenait de plus en plus insupportable. Il pensait devenir tout simplement fou : s’il ne trouvait pas un moyen pour qu’elle se taise. Il savait qu’il ne devait pas céder à la panique. Pourtant, cela devenait de plus en plus difficile. Il ressentait le même étouffement, la même angoisse. La gorge nouée, le souffle de plus en plus court il respirait avec difficulté. Tout comme quand, petit enfant, les monstres de la nuit venaient le hanter et du même coup se permettaient alors de troubler son sommeil. Maintenant trop grand pour accorder de la crédibilité à ses croyances enfantines, il devait chercher ailleurs la source de ses frayeurs. Pourquoi celles-ci l’empêchaient-elles d’agir? Au lieu de continuer à subir cette solitude, cet isolement qui à petit feu finirait sûrement, s’il ne réagissait pas, par le détruire. Il finit par s’endormir; d’un sommeil peuplé d’images qui en imprégnant peu à peu son esprit, allaient provoquer chez lui une réaction dont il ne soupçonnait pas encore l’impact sur son propre destin!...

 

Ce matin quand Alexis fit son entrée dans la cour, son attitude, sa démarche surprirent ceux qui à cet instant se trouvaient là. Certains se mirent à murmurer des paroles qu’Alexis n’entendait pas. Alors qu’il se dirigeait vers une bande de garçons, immobiles et silencieux, d’autres s’éloignaient de la scène se contentant ainsi à ne devenir que des observateurs anonymes. Arrivé devant les jeunes qui l’observaient toujours en silence, Alexis repéra celui qu’il cherchait et cela fait, il leva le poing et avant que qui que ce soit ne puisse réagir, Alexis le frappa violemment à la figure. Surpris par cette agression à laquelle l’autre garçon ne s’attendait pas, il ne réagit pas immédiatement. Ces quelques secondes d’hésitation allaient jouer contre lui. Alexis en profita pour le frapper à nouveau et réussit cette fois à le faire tomber sur le sol. Ces premiers coups portés à son adversaire libérèrent chez Alexis une telle rage, une violence qui peu à peu, prenait possession de son esprit pendant qu’il déversait sur ce corps inerte toute sa haine, sa frustration. Elle, à chaque coup qu’il portait, ne faisait qu’augmenter. S’agissait-il d’un rêve, il ne saurait le dire avec certitude. Mais, il en doutait. Chose certaine, il ne se maîtrisait plus!...

 

Après cet incident, Alexis se trouvait isolé dans un petit local dans lequel pressé de questions, il se réfugia dans le silence : se refusant ainsi à fournir sur son récent comportement, quelques explications que ce soit. Le regard vague, il se sentait complètement étranger à toute la confusion provoquée par son geste comme si, depuis le début de cette journée, un autre que lui agissait à sa place et que toute cette agitation ne le concernait en rien. Le mutisme lui apparaissait alors comme la seule arme possible afin de le protéger contre l’aveu honteux et le jugement qui inévitablement s’ensuivrait. Première règle qu’il lui fallait appliquer : continuer à se taire tout en attaquant le premier et faire peur plutôt que de laisser l’autre sentir sa peur. Voilà ce qu’il retenait de cette journée : il devait se montrer impitoyable envers ceux qui s’opposaient à lui. Se faire respecter par n’importe quels moyens afin d’éviter que ceux-ci puissent utiliser ses faiblesses pour le détruire. Selon ce que lui répétait sans cesse son père, l’univers se comparait à un champ de bataille où seuls les plus forts, arriveraient à réussir leur vie.  Aujourd’hui, il remportait donc selon ce raisonnement, sa première victoire. Pourquoi alors, celle-ci s’accompagnait-elle d’un goût si amer? En cet instant, il ne ressentait que confusion, vide, solitude. Aucune sensation de soulagement ne venait atténuer l’anxiété qui depuis longtemps, faisait partie de son quotidien. Pourtant tout ce qu’il souhaitait!... Mais au fait, connaissait-il réellement la véritable motivation qui se cachait derrière son geste? Manipulé sans qu’il le sache, par un scénario écrit à l’insu de tous et par d’autres que lui, tel un acteur : il pratiquait son rôle afin que le soir des représentations venu, il puisse l’interpréter. Seulement, il en prendrait conscience que beaucoup trop tard. Aujourd’hui, le piège venait de se refermer sur lui comme sur bien d’autres avant et avec lui. Le monde fonctionnait ainsi depuis toujours et même malgré lui, il lui fallait peu importe ce qu’il lui en coûterait, apprendre à se plier à ses règles.

 

Les jours qui suivirent, Alexis n’en garda qu’un vague souvenir. Les événements s’étant succédés à un rythme qu’il n’arrivait plus à suivre. Comme conséquence à son geste agressif, la direction de l’établissement scolaire qu’Alexis fréquentait convoqua ses parents. Devant une mère affolée et un père colérique, Albert Foisy, directeur du centre d’enseignement secondaire Pierre Leroy, leur décrivit leur fils tel un enfant perturbé, instable, qui présentait tous les signes d’une difficulté importante sur le plan des relations interpersonnelles. De ce fait, Alexis semblait incapable de fonctionner à l’intérieur des structures d’un groupe. Pour cette raison, il leur annonça que tant qu’Alexis ne rencontrerait pas un psychologue, il ne pourrait réintégrer le programme d’enseignement. En entendant ses paroles, la mère se mit à sangloter alors que, le père retenait avec difficulté sa colère, fustigeait son fils du regard. Albert Foisy sentait la tension monter rapidement et afin d’éviter l’affrontement père-fils qui à son opinion, ne saurait tarder. Il devait réussir coûte que coûte à calmer le père en le ramenant à un état d’esprit propice au dialogue et non à la confrontation. Aussi c’est en interpellant directement le père qu’il reprit la parole :

 

— Je comprends fort bien monsieur Tanguay, à quel point cette situation vous bouleverse. Croyez-moi, étant père moi-même, je sais exactement ce que vous ressentez en ce moment. Cependant, à mon avis et cela dans l’intérêt de votre fils, nous devons garder la tête froide afin de pouvoir aider Alexis à résoudre ses difficultés. Car pour le faire, il aura besoin de votre soutien. Votre fils...

 

— Je n’ai pas besoin de vos conseils, l’interrompit le père, pour savoir de quoi mon fils a besoin. Il s’agit certes d’un incident regrettable, mais que vous dramatiser : une bousculade entre deux garçons, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Je ne vois pas pourquoi vous en faites toute une histoire : en tentant de me faire avaler ses bêtises au sujet de prétendues difficultés et de la nécessité d’un suivi psychologique? Sachez que mon fils est tout à fait normal et qu’il n’a pas besoin qu’on lui remplisse la tête avec toutes ses conneries! Si c’est là la conception que vous avez de votre rôle et la manière dont vous gérez votre école, mon fils n’y passera pas une minute de plus! Cette discussion est donc en ce qui me concerne terminée.

 

 Ajoutant le geste à la parole, il empoigna son fils par le bras et sortit. Sa femme, silencieuse et résignée, fermait la marche.

 

Le trajet qui ramenait Alexis et sa famille à leur domicile s’effectua dans le plus grand silence : chacun retiré dans son propre univers. En ce qui le concernait, il s’agissait simplement d’une accalmie avant la tempête qui éclaterait à coup sûr, une fois de retour et bien à l’abri, dans leur refuge. Alexis savait fort bien que son père n’accepterait jamais l’affront qu’il venait de subir par sa faute, sans réagir. Sur le parcours qui le ramenait donc à sa prison dorée, il tentait d’imaginer la sentence que le tribunal familial prononcerait contre lui : au moment où ce dernier choisirait de le faire. La peur, la solitude, il connaissait bien et depuis toujours, elles lui dictaient sa conduite alors pourquoi cela devrait-il changer? À l’abri dans leur domaine, on lui ordonna de se retirer dans sa chambre et derrière la porte close, il pouvait entendre les supplications de sa mère puis la voix de son père qui en ce moment décidait hors de sa présence de son destin :

 

— Ce Foisy est absolument incapable d’instaurer dans cette école, de la discipline. Voilà le vrai problème. Quand un gamin essaie tout simplement de se défendre, on le traite de désadapté. C’est tout simplement inadmissible. De toute façon, ma décision est prise. Je n’accepterai jamais que mon fils soit traité de la sorte.

 

— Et puis-je savoir ce que tu comptes faire afin de régler cette situation? Il s’agit là de l’avenir de notre fils. N’oublie pas qu’il a été suspendu et...

 

— Justement! Parlons-en de son avenir, l’interrompit son mari. Quel avenir se prépare-t-il dans un lieu où les voyous règnent en maître sans que personne n’ose les arrêter? Tu veux bien me le dire?

 

— Alors que vas-tu faire pour remédier à cette situation? lui demanda sa femme.

 

Avant de répondre, Marcel Tanguay observa sa femme. Il pouvait lire l’inquiétude sur son visage. Elle aimait leur fils et de ce fait, elle avait toujours eu tendance à le protéger. Mais lui devait se montrer fort et ainsi, agir comme il le fallait afin que son fils puisse devenir tout comme lui, un gagnant. Il se devait d’assumer son rôle de chef de la famille et c’est à ce titre qu’il reprit la parole :

 

— Je vais me servir de mes relations afin que notre fils puisse tout simplement aller dans une meilleure école où l’encadrement lui permettra d’exploiter son potentiel... et j’ai déjà ma petite idée sur celle où je voudrais le faire admettre.

 

— Ah oui! Puis-je savoir où tu comptes envoyer notre fils? Je te signale que nous sommes en plein milieu de l’année scolaire alors, il ne sera pas facile de le transférer d’école.

 

— Ne t’inquiète pas et fais-moi confiance! Je m’occupe de tout. Sois certaine que je ne laisserai pas une bande d’incompétents gâcher l’avenir de notre fils. C’est tout ce que tu as besoin de savoir pour l’instant.  Maintenant si tu veux bien m’excuser, je dois sortir. D’un geste machinal, il déposa un rapide bisou sur la joue de sa femme et avant qu’elle ne puisse réagir ou ajouter quoique ce soit, il avait disparu.

 

Enfermé dans son bureau, il savait exactement comment s’y prendre pour obtenir ce qu’il voulait. Depuis longtemps, il bénéficiait d’un réseau de contacts toujours prêt à lui rendre service. Comme de fait, après quelques manipulations dans lesquelles depuis longtemps il excellait, il découvrit à sa grande satisfaction ce qu’il cherchait : un de ces anciens camarades de collège dirigeait une institution scolaire réputée pour son encadrement et ses méthodes d’enseignement. Aussi, ne tarda-t-il pas à entrer en  contact avec lui. Après quelques phrases sur le bon vieux temps échangées avec son ancien camarade, il l’informa qu’il voulait le voir afin de l’entretenir d’une  affaire pressante dont cependant, il ne pouvait lui parler au téléphone. Il lui proposa de le retrouver dans un petit endroit discret où ils pourraient discuter tranquillement. L’heure et l’endroit du rendez-vous fixé, il raccrocha. Satisfait de lui-même, il contrôlait à nouveau la situation, ce qui ne lui déplaisait absolument pas. En fait, il ne faisait que son devoir de père qui ne souhaitait pour son fils que son bien!... Qu’il le veuille ou non, Alexis fit son entrée à l’académie Prévost, son père ne cessant de lui répéter qu’il s’agissait là, de la chance de sa vie.

 

À suivre

 

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14/10/2013
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